Allergie croisée du lupin et de l’arachide

lupinLe lupin est une légumineuse appartenant à la même famille végétale que les arachides et des rapports de réactions d’allergique graves ont été rapportés dans la littérature médicale avec cet aliment selon la Food and Drug Administration (FDA – Agence de l’alimentation et du médicament USA). Comme pour la plupart des allergènes alimentaires, on peut développer une allergie au lupin au fil du temps. Cependant, pour les personnes qui ont une allergie avérée aux légumineuses, manger du lupin pourrait provoquer une réaction allergique lors de la première exposition. Des études montrent que les personnes allergiques aux arachides, en particulier, semblent avoir une plus grande chance d’être allergiques au lupin. Les réactions peuvent inclure un choc anaphylactique (une réponse sévère à un allergène qui peut inclure un choc) qui met la vie en danger et peut se produire très rapidement avec une association simultanée de plusieurs symptômes (cutanés, respiratoires, cardiovasculaires, cardiovasculaires)
Souvent trouvé dans les produits sans gluten le lupin est susceptible de devenir plus populaire, en particulier parce que les ingrédients dérivés du lupin sont de bons substituts aux farines contenant du gluten et sont fréquemment utilisés dans des produits sans gluten. Devant l’augmentation de l’offre de produits gluten-free dans les épiceries, il est important que les consommateurs sachent que le lupin est un allergène potentiel et le repèrent sur les  étiquettes

gluten free lupin

 

Sportifs, prudence avec les compléments alimentaires…

La  prudence m’a toujours semblée être de mise dans l’utilisation de compléments alimentaires chez les sportifs. Aujourd’hui l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire
de l’alimentation) tire la sonnette d’alarme et rappelle notamment:

  • La consommation de compléments alimentaires contenant de la caféine est déconseillée avant et pendant une activité sportive, ainsi que chez les sujets sensibles aux effets de cette substance.
  • La consommation concomitante de plusieurs compléments alimentaires ou leur association avec des médicaments est déconseillée.
  • Les objectifs de la consommation de compléments alimentaires devraient être discutés avec un professionnel de santé.
  • La consommation de compléments alimentaires doit être signalée à son médecin et son pharmacien.
  • Les sportifs doivent être attentifs à la composition des produits consommés et privilégier les produits conformes à la norme AFNOR NF V 94-001 (juillet 2012) ainsi que les circuits d’approvisionnement les mieux contrôlés par les pouvoirs publics (conformité à la réglementation française, traçabilité et identification du fabricant).

 

Je vous invite à prendre connaissance des recommandations complètes sur site ANSES:

https://www.anses.fr/fr/content/compl%C3%A9ments-alimentaires-destin%C3%A9s-aux-sportifs-des-risques-pour-la-sant%C3%A9-pour-des-b%C3%A9n%C3%A9fices

Moove le nouveau mag des femmes qui se bougent

Un nouveau magazine à découvrir en kiosque le 25 octobre pour les femmes qui se bougent ! Du fitness, du crossfit, du yoga, des exercices de gainage, un dossier spécial running mais aussi des idées shopping, des rencontres inspirantes, des conseils « healthy », des astuces santé ; tout pour être bien dans son corps, dans sa tête et son assiette.

Une cuisine d’automne pour une santé de fer

Les sorties course à pied de l’automne pourront être l’occasion de cueillettes de champignons, pommes et châtaignes pour faire le plein de vitamines et de fibres. L’automne  est également l’occasion de céder à certaines traditions culinaires rurales dont une une particulièrement intéressante pour le coureur à pied : le boudin noir aux pommes. Le boudin noir est en effet un aliment riche en fer (si ce n’est pas le plus riche), oligo-élément précieux pour le sportif et le coureur notamment.

Pour rappel le fer est  stocké à 70% dans le sang (fer héminique: hémoglobine des globules rouges) et à 30% dans le foie et la rate (fer non-héminique). Il participe essentiellement à l’oxygénation des cellules en transportant l’oxygène via l’hémoglobine.

Les besoins habituels sont de 1 g/j pour les hommes et 2 g/j chez les femmes et les apports conseillés journaliers varient de 9 à 16 mg par jour mais peuvent diminuer ou augmenter en fonction de l’âge, du sexe, pendant la grossesse, l’allaitement…mais aussi lors de la pratique de sports à impact comme la course à pied.

A chaque foulée, les membranes musculaires subissent de micro-lésions et libèrent du fer qui sera éliminé via les urines et les fèces. Sans une alimentation adaptée, le coureur très entraîné ou qui parcourt de longues distances comme les marathons ou ultra-marathons pourra être en déficit de fer et souffrir de carences.

Les carences en fer peuvent entraîner une anémie mise en évidence par un dosage sanguin. Les symptômes principaux étant la fatigue, le teint pâle, des essoufflements, des problèmes de concentration…Consommer régulièrement des aliments riches en fer comme le  le boudin est donc intéressant pour le sportif.

Si vous n’êtes pas fan du boudin il existe d’autres ‘aliments riches en  fer (non pas les épinards!) à privilégier en période d’entraînement intense. Pour une bonne assimilation  du fer consommez régulièrement viandes, poissons, fruits de mer, foie et œufs, mais aussi des fruits et légumes (légumes secs, verts, céréales, fruits secs, cassis, groseilles…) même s’il est moins bien assimilé.

Enfin sachez qu’une supplémentation médicamenteuse en fer ne doit être effectuée qu’après examens sanguins et avis médical.

Bonne dégustation!

Vague de froid…Sortez couverts!

La vague de froid de cette fin février 2018 me fait repenser à cet article écrit après une Sté Lyon. Que ce soit pour vos vacances au ski ou sorties runnings d’hiver ça peut servir!

 

départ stélyon 2013

Des coureuses et coureurs équipés de la tête aux pieds pour se préparer aux conditions difficiles qui les attendent: une grande distance (75 km), du dénivelé la nuit, le froid (St Etienne au mois de Décembre), sol enneigé et glacé c’est dans cette ambiance qu’a été donné le départ de la SaintéLyonhttp://www.saintelyon.com/ à minuit : est-ce vraiment raisonnable ? Comment faire pour résister à ces conditions difficiles et restés performants ?

A la 1ère question, je répondrai oui.. mais ! Il est évident qu’il ne faut pas prendre ces conditions à la légère mais une fois bien équipés et l’exercice débuté, les risques de gelures ou hypothermiques sont limités. Il faut se rappeler que la machine humaine a un rendement mécanique très faible et que l’effort produit avant tout de la chaleur, ce qui nous arrange bien dans cette ambiance hostile.

En effet, à l’exercice, seule 25% de l’énergie chimique est transformée en énergie mécanique et 75% en chaleur dont 10% stockée et 90% rejetée dans l’environnement (quel gaspillage !). Paradoxalement, il faut veiller à ne pas être trop couverts, pour ne pas gêner le travail de refroidissement corporel par la sueur.

Je disais « oui mais » car l’autre facteur prépondérant qui va jouer sur le risque d’hypothermie, la fatigue physique et/ou gelure est le facteur Vent.

La formule de refroidissement éolien est la suivante :

Rc= 13,12 + 0,6215Tc + (0,3965Tc-11,37)xV0,16

(Tc= température ambiante en Celsius, vkm/h = vitesse du vent)

Oubliez cette formule compliquée qui nous vient de nos amis Canadiens (en matière de froid ils s’y connaissent un tout petit peu)  mais en pratique et par exemple vous comprendrez en lisant sur l’extrait du tableau ci-après qu’une température ambiante de -5°C avec un vent de 15 km/h équivaut à une température de -10°C,  avec un risque de gelures et d’hypothermie.

Tableau de calcul de l’indice de refroidissement éolien Rc  (°C)

Vitesse du vent

Température de l’air ambiant (°C), mesurée sous abri du vent, du soleil et des intempéries

(km/h)

 

 

+10,0

+5,0

−0,0

−5,0

−10,0

−15,0

−20,0

−25,0

−30,0

−35,0

−40,0

−45,0

−50,0

0,0

+10,0

+5,0

−0,0

−5,0

−10,0

−15,0

−20,0

−25,0

−30,0

−35,0

−40,0

−45,0

−50,0

5,0

+9,8

+4,1

−1,6

−7,3

−12,9

−18,6

−24,3

−30,0

−35,6

−41,3

−47,0

−52,6

−58,3

0,0

+8,6

+2,7

−3,3

−9,3

−15,3

−21,2

−27,2

−33,2

−39,2

−45,1

−51,1

−57,1

−63,0

15,0

+7,9

+1,7

−4,4

−10,6

−16,7

−22,9

−29,1

−35,2

−41,4

−47,6

−53,7

−59,9

−66,1

Risques sur la santé selon l’indice de refroidissement Rc (échelle canadienne2)

0,0 < RC


Sans risque de gelures ni d’hypothermie (pour une exposition normale)

−10,0 < RC ≤ 0,0

 

Faible risque de gelures

−28,0 < RC ≤ −10,0

 

Faible risque de gelures et d’hypothermie

−40,0 < RC ≤ −28,0

 

Risque modéré de gelures en 10 à 30 minutes de la peau exposée et d’hypothermie

−48,0 < RC ≤ −40,0

 

Risque élevé de gelures en 5 à 10 minutes de la peau exposée et d’hypothermie

−55,0 < RC ≤ −48,0

 

Risque très élevé de gelures en 2 à 5 minutes sans protection intégrale ni activité

RC ≤ −55,0

 

Danger ! Risque extrêmement élevé de gelures en moins de 2 minutes et d’hypothermie. Rester à l’abri

Donc en plus de la température extérieure, il est indispensable de se renseigner sur la vitesse du vent pour prévoir son équipement avant ce type d’événement. Ceci est valable pour le ski également, où la problématique est accentuée avec l’altitude notamment dès qu’on dépasse 2000m. Ceci est vrai également pour les trails longs en haute montagne, on aura l’occasion d’en rediscuter..

Comment restés performants dans ces conditions ? En dehors de l’équipement une bonne gestion de l’hydratation et de l’alimentation  va être clé. Comme on l’a vu un peu plus  haut, l’altitude n’atteignant pas les 2000m sur cette course, la VMA* des coureurs ne sera pas affectée et n’aura pas de retentissement direct sur la vitesse du coureur.

Coté alimentation, si on veut arriver au bout sans désagrément il est indispensable de :

–        privilégier les boisons de l’effort qui contiennent un mélange de glucides et tout particulièrement les maltodextrines. Les maltodextrines ont l’avantage d’avoir un pouvoir « sucrant » élevé, important par température froide où on a tendance à moins boire.

–        D’augmenter la concentration de glucides des boissons de l’effort jusqu’à 60-80 g/l, encore une fois car on a tendance à moins boire ; les fabricants indiquent généralement les dilutions à respecter selon la température ambiante mais n’hésitez pas à refaire vos calculs.

–        Ne pas dépasser la concentration de 80 g/l de glucide : au risque de se retrouver avec une boisson « hypertonique » et de souffrir de problème digestifs (nausées, diarrhées..) souvent synonyme d’abandon.

–        Utilisez des poches à eau et tubes de camel-back protégés du froid pour éviter que l’eau ne gèle (et oui !) et surtout pour que l’eau ingérée ne soit pas trop froide pour éviter là aussi les désagréments gastriques

–        Encore une fois et au risque de radoter, ne pas attendre la sensation de soif (1% de poids de corps perdu en eau = 10% de perte des capacités physiques) pour boire et au besoin se mettre un « timer » toutes les 20-25 minutes qui vous rappellera qu’il faut boire

–        Profitez des montées pour mastiquer et prendre les barres sucrées ou salées selon les goûts et les envies

–        A chaque prise (quelques gorgées) de boisson de l’effort, prendre quelques gorgées d’eau

–        Profitez des ravitaillements pour boire chaud, thé sucré et ou soupe et évitez le Coca (cf article sur la différence boisson énergétiques/énergisantes) ou à consommer avec parcimonie et prudence (concentration en Glucide +++ associée à la caféine = risque de problème digestif+++)

Sinon attention aux chutes façon Holiday on Ice  et bonne course. Ces conseils sont  tardifs pour la SaintéLyon cette année mais qui peuvent vous aider pour une prochaine course / Ice trail cet hiver ou vos vacances au ski.

 

*La vitesse maximale aérobie ou VMA est la vitesse de course sur piste à partir de laquelle une personne consomme le maximum d’oxygène, c’est-à-dire atteint le VO2Max. En deçà de cette limite, la consommation d’oxygène croît avec l’intensité de l’effort et la plupart de l’énergie provient du métabolisme aérobie. Au-delà, la consommation d’oxygène reste constante et la puissance supplémentaire est assurée par la filière anaérobie lactique1.

La VMA est utilisée en sport, par exemple pour la course à pied. À sa VMA, un sportif peut tenir 4 à 8 minutes2. À ce rythme environ 85 % de l’énergie est produite par le métabolisme aérobie et 15 % provient de la filière anaérobie lactique. C’est la production de protons hydrogène H+ par la filière anaérobie lactique qui diminue la capacité de contraction du muscle par acidose intracellulaire (acidification du milieu interne de la cellule musculaire) et trouble la contraction musculaire